AIDA RETURNS

Synopsis

Ce film est l’histoire poignante, parfois triste, parfois douloureuse, parfois pleine d’humour, souvent absurde d’une expérience multiple : celle de la perte, alors que Aida, la mère de la réalisatrice, luttait contre la dissolution de soi par la maladie d’Alzheimer, trouvant cependant un certain réconfort dans ses « retours » répétés à Yafa et dans la Palestine de sa jeunesse ; l’expérience de la perte d’un parent ; et enfin celle de l’ultime retour à Yafa où Aida pourra enfin trouver le repos et redevenir elle-même. Près de quatre ans après le décès de Aida, Tanya, une amie et collègue de la réalisatrice vivant à Ramallah, vient à Beyrouth. Lorsqu’elle apprend le souhait de Aida de revenir à Yafa, Tanya propose de rapporter elle-même les cendres. Le film suit la réalisatrice, Carol Mansour, pendant dans l’élaboration d’un plan pour ramener sa mère à Yafa afin que celle-ci y trouve le repos et la paix éternels. Un retour auquel collabore un groupe invraisemblable d’amis et d’inconnus, tous œuvrant à rendre possible ce qui aurait dû être une simple formalité. Cette expérience, tout en étant très intime et personnelle, fait écho aux milliers de personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer et à leurs proches, ainsi qu’aux milliers de réfugiés palestiniens attendant de rentrer chez eux. Ce film est un hommage au passé perdu de la famille de la réalisatrice, une tentative de reconstruire une partie de la mémoire individuelle et collective, un clin d’œil poétique qui fait chorus à tous ces exilés palestiniens à qui il est interdit de retourner dans leurs villages natals, même après leur mort.